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L'Album du Diable. Les tentations de Félicien Rops
24/05 - 28/09/2014 : En route ! Sur les traces des artistes belges en voyage

En route ! Sur les traces des artistes belges en voyage

« Le Magyare a encore une fois besoin d’air & des grands infinis. Je crèverais à Paris ! Je reviendrai calmé. »1, écrit Félicien Rops la veille d’un départ ; lui qui s’est inventé des ascendances hongroises et espagnoles, abusant ses premiers biographes qui crurent à cette légende… En train, en bateau, en diligence, à dos d’âne ou à pied, Rops comme beaucoup d’autres artistes parcourt l’Europe et les États-Unis à partir de 1870. « Je me sens tourner en prix de Rome » ironise l’artiste namurois pour décrier cette reconnaissance officielle qui assurait à une série d’artistes un séjour tous frais payés en Italie. C’est à partir de ces voyages de formation et d’étude que débute l’exposition : Navez, Wiertz, Portaels. Rapidement, les artistes vont s’éloigner de l’épicentre de l’académisme romain pour se rendre en Espagne puis en Afrique du Nord ou en Inde : Evenepoel, Van Rysselberghe, Meunier, Robie, etc. à partir de 1880, autodidactes ou dessinateurs confirmés en quête d’exotisme et d’aventures se lancent à la découverte de l’Afrique noire : Callewaert, Hens, Dardenne, etc. s’apparentent à des anthropologues de la première heure. Dans l’entre-deux guerres, les artistes belges au Congo évoluent vers une vision plus synthétique (Allard l’Olivier, de Vaucleroy).

De ces séjours à l’étranger, chaque artiste va ramener des croquis qu’il consigne dans des carnets, des impressions qu’il partage dans des missives, des livres ou des articles. Pour certains d’entre eux, la photographie sert de support à la création. Le temps du voyage se prolonge ensuite dans l’atelier, une fois l’artiste rentré dans ses pénates. La découverte d’autres horizons est envisagée comme le laboratoire d’oeuvres où s’essaient de nouvelles techniques, où s’élaborent de nouveaux gestes, où surgissent de nouveaux sujets pour l’artiste. L’exposition fait dialoguer tableaux, dessins, esquisses, pochades, photographies et carnets de voyage, lettres et autres écrits.

Organisée par destinations, l’exposition favorise quatre grands ensembles : les voyages de Félicien Rops ; l’Italie, l’Espagne et l’Orient ; le Congo et enfin les dessinateurs de BD contemporaine, qui poursuivent aujourd’hui, à leur manière, cette tradition viatique en faisant dialoguer, entre carnets et planches, écrits et images. De Heyn, Goblet et Löwenthal, trois artistes actuels, invitent le visiteur à pénétrer dans leurs « ateliers du voyage ».

1 Lettre de F. Rops à Eugène Rodrigues, s.l., 1887. Coll. « Les Amis du musée Rops », inv. RAM 47

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