On cite généralement Henri Van Straten (1892-1944) parmi Les Cinq qui, avec Jan et Jozef Cantré, Frans Masereel et Joris Minne, ont rendu possible après la Première Guerre mondiale la réhabilitation de la gravure sur bois en Belgique.
Devenu un expressionniste pur sang, il revient en Belgique après son séjour forcé aux Pays-Bas (1914-1918). Ses gravures sur lino célèbrent en de vigoureux contrastes noir et blanc la vie de tous les jours dans une ville portuaire dynamique.
Son engagement social largement humain s’accompagne d’un clin d’œil espiègle. Son tempérament s’adoucit de façon frappante après son départ vers Heide-Kalmthout où il vit en union avec la nature, ce qui caractérisera ses gravures sur lino et surtout ses zincographies.
Henri Van Straten a laissé une œuvre graphique vaste et variée, mais aussi fortement imprégnée d’un engagement littéraire vis à vis de son époque.