Daniel Guéguen, fondateur de L’Atelier symboliste
La franc-maçonnerie demeure historiquement une société secrète. Cependant, on sait que la plupart des grands artistes belges de la période fin-de-siècle ont été des francs-maçons souvent éminents, dont Rops, Delville, Fabry, Doudelet, Meunier et bien d’autres. En 1960, dans la revue Le Flambeau, Maurice Kunel, critique d’art et historien, révèle l’appartenance de Rops à ce groupe en se basant sur une exposition anti-maçonnique organisée en 1941 par l’armée allemande où le nom de Rops apparait. Depuis, le diplôme franc-maçon de Rops a été retrouvé grâce au Fonds Félicien Rops-château de Thozée. L’Atelier symboliste de Bruxelles fait le point sur les liens tissés entre l’artiste et cette société, au travers d’oeuvres et documents qui retracent ces connections. En plus de cette exposition qui prend place dans le parcours permanent du musée, un fascicule explicite l’implication de Rops, parfois ambigue, dans la loge de la Bonne Amitié de Namur dès 1861, puis ses collaborations avec des francs-maçons bruxellois.
Daniel Guéguen, Rops et la franc-maçonnerie, 20 p. , 20 illus, éd. Province de Namur